Projet du songwriter canadien Mathias Kom, The Burning Hell en est avec Public library à son septième album. Comme à l’habitude et suivant l’inspiration fertile de son géniteur, on peut s’y enticher de mélopées folk sensibles (Two kings, Good times) et hocher la tête au son de ses excellentes chansons folk-lo-fi qu’ornent à l’occasion des cuivres (The stranger). Celles-ci évoquent Pavement (The road, magnifique) ou Parquet Courts; c’est dire la valeur du rendu, qui peut l’instant d’après présenter un duo vocal de toute beauté, sur fond folk tranquillisé (Fuck the government, I love you).
Men without hats renoue ensuite avec l’urgence stylée du bonhomme, on se remémore alors qu’avec le père Kom, rien n’est à jeter. Ses huit titres font mouche, Give up souffle cette pop-folk cuivrée qui lui réussit. Nonfiction conclut l’affaire, courte certes mais éloquente, dans la quiétude mais en s’emballant joliment sur ses derniers instants. Le vrai, l’authenticité y sont de mise et la qualité omniprésente, comme chez tous les passionnés qui, à partir d’un arsenal réduit, réalisent de superbes choses.