Basé sur Paris mais aux origines multiples (Marseille, Nice, Rouen ou encore Chambéry), In the Canopy sort avec Talking Monkeys son premier album, après 2 ep’s et moults récompenses.
Le quintet pratique un « mix » entre prog, rock plus riffant (Lightshot en ouverture) et sensibilité à la Radiohead (How long), greffant à ses mélodies soignées et bien « habillées » rudesse et vitesse (Along with the dancer). Il est aussi folk et indé, tout ça est imbriqué avec talent. Les morceaux offerts sont vivants, subtils (Nightfall); jamais on ne tombe dans l’ennui, dans des phases trop emphatiques. On comprend aisément la pluie de distinctions ayant marqué jusqu’alors le parcours du groupe, qui se fait maître dans l’art d’allier velouté et sons plus durs (l’excellent We got tears). Il groove, prend une coloration parfois légèrement exotique, psyché en certains endroits, faisant usage d’une belle propension à l’instrumentation.
Les dix titres de l’opus sont par conséquent de vrais plaisirs, assagis le temps du joli Waiting to die, virevoltants sous l’effet des ritournelles d’orgue de Achtung hunter, souple et jazzy dans le ton. Light dark light reprend ce velouté « maison » qu’il greffe à des guitares dures, en énième réussite présentée par les franciliens. Il s’agit là d’une révélation, qui s’avère performante jusqu’aux derniers instants de son labeur. Catch a predator s’approche également de Radiohead, pas très éloigné en termes de rendu, de par sa finesse. Puis Rules of past se drape lui, pour finir, dans une folk-indé élégante, autant vocalement que dans son décor. Bon, très bon même.