Association de solidarité internationale, née en 2016 et célébrant de ce fait ses 10 années d’existence, Soliméda investit régulièrement la Lune des Pirates pour sa soirée rock. La scène locale y est privilégiée et pour le coup, l’affiche se voulait rock, et anglicisante puisque London Pulses et Mercurey, deux des formations du coin les plus en vue à l’heure actuelle, s’y produisaient.
C’est face à un public assez conséquent que les premiers nommés, au set étonnant de cohérence et de vitalité, ont fait valoir un répertoire pop-rock qui, s’il se veut mélodique, dégage une belle énergie et tranche dans un rock affirmé, comme l’est ce quatuor qui, de date en date, se montre de plus en plus abouti et sûr de son fait. Chant rageur ou plus doucereux, mélodies racées, guitares bavardes et rythmique assurée, London Pulses dispose d’atouts indéniables et le démontre brillamment ce soir encore.
D’un espoir, on passe ensuite à un groupe de « jeunes vétérans » puisque chez Mercurey, chacun des membres du groupe peut se targuer d’un parcours déjà de taille. C’est pourquoi et à l’instar du breuvage dont il porte le nom, Mercurey se bonifie de date en date. On s’inscrit là dans un Oasis de pop-rock à l’anglaise parfaitement troussée, on ne s’en étonne aucunement au vu du line-up de la clique amienoise (Maxime Dheilly/Kévin Monsigny au chant et aux guitares, Lucas Gros à la basse, impassible, Charles Lagueritte aux fûts et Raphaël Goddyn-Demay aux claviers -absent ce soir-; il y a de quoi « voir venir ») mais on en prend de bonnes vieilles goulées et c’est bien bon. Rain, The mad girl with the silly boy, la traditionnelle cover toutes griffes sorties du Columbia d’Oasis; Mercurey laisse d’ores et déjà une empreinte de taille sur les planches foulées ici et là et on attend avec impatience la sortie d’un format cd gorgé de compos « hymnesques », dans la lignée de lives hautement enthousiasmants.
Photos William Dumont.