Orfèvres d’une indie-pop/folk dont les intonations peuvent rappeler Grandaddy (My ride with the enemy sur ce disque), les toulousains de Uniform Motion sortent avec 5 leur…cinquième album.
Fort de deux nouveaux membres, le quintet y joue une dizaine de compos pures qu’il souille de traces lo-fi bienvenues (I don’t know you), relevées par une voix douillette et de belles cordes. False start en est un bel aperçu, en ouverture, avec son tempo insistant et sa pop-folk raffinée. Actif depuis un long moment déjà, Uniform Motion sait faire et acidule ses chansons avec bonheur, y greffe quelques sursauts qu’on approuvera. Le tout n’en est que plus cohérent encore, il brille d’une acoustique épurée le temps de morceaux à nu tel The dawn has hit the summit. Puis on passe à une dynamique plus pop, avec le même brio, sur I don’t know a thing. C’est doux mais animé, jamais on ne sombre dans l’ennui d’un folk sans vie ou trop geignard.
Même dans ses trames lentes (3-4 eyes), le groupe tire profit de son ouvrage, qu’il réhausse encore d’un cran quand il se fait vif, porté par un allant pop-rock qui en étend la diversité (The white shirt). Les mélodies sont belles, sincères; I will only dream l’illustre bien, doucereux, porté par une batterie mid-tempo et un chant à nouveau sensitif. On se positionne entre le cotonneux et des atours plus obscurs (Walk away), en ayant la bonne idée de ne pas s’en tenir qu’au chatoyant. Et pour finir, on se permet un énième morceau qualitatif: Mutual seasons, qui démarre gentiment pour ensuite s’encanailler mélodiquement, poser un break psyché et prendre fin…pour finalement laisser place à un bonus pop-folk animé, issu de la même étoffe soignée que ce qui a pu le précéder.