Désireux de jouer en tous lieux, porté depuis quelques temps par un bel élan, Noor jouait sur ses terres en ce jeudi soir et qui plus, en lieu inhabituel puisque c’était le bien bel auditorium du lycée Boucher de Perthes d’Abbeville qui se chargeait d’accueillir sa prestation.
Dans un bel écrin donc, devant une bonne centaine de spectateurs et en dépit d’une autre belle affiche qui se tenait à deux pas de là (The Flying Strings et Yallin jouaient en effet au Théâtre Municipal), le sextet picard a pu faire étalage de sa prestance scénique, renforcée par d’excellents nouveaux morceaux, dont un du genre « swing rock » qui…swingue, donc, et percute. Le tout en appuyant fréquemment, ce qui me touche puisque je sais que l’initiative m’était directement dédiée, sur la touche rock en joignant à son set puissance et distorsion dans le jeu de guitare. On s’en félicite, le groupe est de plus généreux et livre là l’intégralité d’un répertoire fiable, entre pop donc, rock et encarts electro mineurs mais bien amenés. On sent la passion, l’unité qui le caractérisent et on salue la valeur des titres exécutés, forts de mélodies marquantes et de textures sonores conçues avec adresse. Noor ne se repose pas sur ses lauriers, il crée et veut jouer et en toute logique, se pose en espoir certain de nos contrées, je me plais à insister sur ce fait, picardes.
La salle se retrouvera d’ailleurs debout en fin de concert, applaudissant intensément le gig du soir que la belle scène de l’auditorium, avec ses escaliers latéraux stylés, aura contribué à valoriser. Un vif plaisir donc, et un live probant à ajouter au carnet de route de Noor. Ceci avant une pluie popisante de dates de choix à venir dont les demi-finales du Main Square au Splendid de Saint Quentin (02), une première partie de Lulu Gainsbourg (de nouveau à Abbeville) ou les « Zicos » de Clermont (60), pour faire court.