Troisième album pour Mars Red Sky, trio bordelais atypique, avec les huit titres de ce Apex III (Praise for the burning soul) qui semble, en plus de le valider, le voir bonifier encore sa doom-stoner-pop-psyché.
Après une introduction qu’un piano valorise, le groupe attaque par son versant le plus fréquent, avec un Apex III pachydermique, en mode doom éclairé par le chant clair et poppy de Julien Gasc. Mars Red Sky est désormais et d’emblée reconnaissable, il impose certes sa touche mais l’élargit par l’apport de cadences plus enlevées tout en conservant son charme popisant. C’est le cas sur The whinery et l’effet créé par le groupe est saisissant; on « décolle lourdement », les parties psyché planantes se drapent d’élans massifs qui leur colle à merveille.
Il y a là, de plus, une diversité dans les ambiances qui honore le combo aquitain, une imbrication parfaite entre les genres précités. On le retrouve leste et clair sur Mindreader et passé l’effort d’assimilation d’une recette qui ne court pas les rues, ou plutôt les studios, on s’éprend du tout, singulier. Stoner-pop le temps de l’excellent Under the hood, Sabbathien la plupart du temps mais en y adjoignant un chant prenant, mélodieux, Mars Red Sky captive, hypnotise aussi, et se fait l’ambassadeur maintenant plébiscité d’un genre qui ne provient que de son unité. Friendly fire renoue avec un rythme alerte, un ton presque exclusivement poppy avant de se doter d’encarts psyché mesurés. Superbe, ledit morceau entérine l’éclat de ce nouvel essai. Prodigal sun, finaud, pop-psyché aux atours folk, et enfin Shot in providence, épais, que seule la voix de Julien perce, finissant le boulot sans faillir, peaufiné par trois créateurs dont l’alliance génère décidément de bien bonnes choses. Au point de faire la couverture du tout dernier Noise, référence s’il en est en matière de zik insoumise.