Suédois, Ebbot Lundberg a déjà derrière lui une longue discographie, avec notamment Union Carbide Productions ou The Soundtrack of our Lives. Il évolue également en solo et dans ce cadre, s’assure sur For the ages to come les services de The Indigo Children, combo garage-rock de son pays.
S’ensuit un bien bon album, taillé dans une pop souvent psyché et luxuriante, mélodiquement brillante (Calling from heaven, cover du groupe culte espagnol Los Pekenikes) mais de caractère et qui nous réserve, aussi, de bons excès sonores. Lundberg a de l’expérience, la présence de jeunes « louveteaux », de surcroît ses compatriotes, sert l’intérêt de son oeuvre. L’acoustique de For the ages to come, premier titre plutôt folk mais avec du coffre, distingue l’ouvrage, tout comme Backdrop people, plus directement garage-pop/folk et ce, de façon rythmée. On remarque, de suite, la brillance du chant et on retombe en terres acoustiques chatoyantes, chaleureuses, le temps de Beneath the winding waterway. Le tout doté de légères effluves psychédéliques, comme les exhale le posé In subliminal clouds, quasi orchestral.
Avec Drowning in a wishing well, choeurs avenants et pop-folk animée président; le décor est une fois encore soigné, juste. On apprécie ensuite l’énergie de Don’t blow your mind (reprise d’Alice Cooper), plus rock, plus scandé et riffant. Ledit titre amène une rudesse estimable, puis I see forever calme le jeu dans l’élégance. Passé le Calling from heaven cité plus haut, la tendance douce qui domine ici se confirme. Elle n’est toutefois pas répulsive, loin s’en faut; l’ancien et les jeunots oeuvrent de concert avec succès, livrant un bel album. Que Little big thing renforce à son tour pour ensuite laisser To be continued, pop alerte et cuivrée, faire retentir de brillante manière le clap de fin.