Projet de Romain Lallement, par ailleurs membre de Rhum for Pauline, Lenparrot prtatique une pop electro rêveuse, animée par de discrètes rythmiques r’n’b. Epaulé par un échappé de chez Pegase, il en profite pour sortir ce double EP, Naufrage & Aquibonism, porteur de sa touche.
Entre légèreté et climats spatiaux, ornement minimal mais de choix, pur et sensible dans le chant, aux relents dream délicieux (The hidden track en ouverture), le duo enfante de belles choses. Des petits sons bien trouvés ornent son oeuvre, aux claviers qui sur Halo highway se font froids. L’apport electro, effacé, soulignant les contours d’une musique désossée, personnelle (Amedeo’s wife). Le côté atmosphérique du contenu, ses soubresauts r’n’b mesurés en renforcent le côté attachant, à l’instar de ses envolées célestes (Dèvot). Oath, part II feat. Julien Gasc achevant Naufrage, premier volet donc de l’album ainsi créé, avec la même douceur enveloppante.
Place ensuite à Aquibonism, Les yeux en cavale se voyant porté par une cadence plus marquée mais avec, comme de coutume, un décor minimal. De fait, on s’en tient là à des trames prudentes, mais Inner place s’emballe, amenant un rendu plus vigoureux. A fake prophet, brumeux, revenant ensuite à du cosmique étayé par des sonorités judicieuses. On touche alors presque à la fin; Mondegreens ne s’écartera pas des canevas maison, venant parfaire le travail des deux bonshommes. Avant que Ena ne mette fin à un opus dont l’ambiance et les légères envolées, les voix cotonneuses, retiennent l’attention.