« Duo de singes » venu de Mons, en Belgique, Petula Clarck joue une sorte de punk discoïde des plus frénétiques, souvent up-tempo (Retro maiden sur l’oeuvre décrite ici), à l’aide d’un arsenal réduit.
En effet, chant, guitare et batterie suffisent à générer un joyeux bazar, joué à toute berzingue donc, fort aussi et on s’en réjouira, mais maîtrisé. Le côté simple et répétitif de certains titres en fait de véritables « tubes » (Tcheu). La paire du Plat Pays est à l’ouvrage depuis 2006; elle peut se targuer de plus de 400 lives, plusieurs splits et ep et déjà 2 albums. Bien entendu, ce Alle apen vrij!!! en récolte les fruits. Incisif mais finaud (Tvoukoutoukou), c’est un bijou de noise débridée, puissante certes mais jamais bêtement frontale. Instinctif mais inspiré, alternant entre « lestitude » et coups de boutoir rythmiques (Projet III). Il saccade, riffe avec ardeur, braille avec la même folie (Tu t’calmes).
Du « spontrash », voilà ce que font Mat et Vinch, qui font à l’occasion dans le mélodique trépidant (Sacred evening en ouverture) et proposent en tout cas un rendu de choix, délibérément opposé à toute forme d’attitude racoleuse. Les titres portent des intitulés fantaisistes, des noms de personnes parfois (l’excellent Julien Lefrancq, foufou et basé sur des riffs à la Primus). De sa différence, Petula Clarck fait un bel atout; ça le démarque. On défouraille avec brio, ça part dans tous les sens, on recourt à des paysages distordus (Kuikui). Fel trace, après un Mr Lhost moins galopant mais tout aussi probant. En 16 titres loquaces mais qui vont à l’essentiel, sans en rajouter, le groupe fait mouche. Choemu, en conclusion, venant imposer une dernière déflagration, versatile dans ses cadences, qui vient couronner un excellent disque. Sorti, soulignons-le, en mode « DIY », avec le concours de plusieurs labels glorieusement souterrains.