Duo composé de Sarah Versprille et Dan Hindman, basé dans l’Oregon, Pure Bathing Culture sort avec Pray for rain son second opus. Après un Moon tides inaugural aux critiques mitigées, il propose un rendu electro-pop de qualité, aux atours variés.
Ainsi, The tower et ses petites incrustes funky fait dans le détendu attrayant, bien construit, plutôt finaud. On craint de ce fait le trop-plein de « coolitude », mais un griffu Pray for rain rassure son monde avec sa dynamique pop-rock légèrement dream-pop, troussée avec talent. On comprend qu’ici, la diversité sera de mise; Palest pearl, electro-pop cadencée, le prouve. Le spectre musical est étendu, sans toutefois s’embarquer dans des directions trop multiples. Clover est, de son côté, plaisant avec sa pop bien étayée aux claviers cosmiques que bousculent gentiment des guitares bienvenues. Darling, save us venant dans la foulée confirmer les bonnes dispositions de la paire américaine à l’aide de son electro-pop sucrée mais, dans le même temps, douce-amère et ayant le bon goût de soudainement s’enhardir d’un point de vue rythmique.
Voilà pour un premier volet accompli. Singer imite le titre d’ouverture dans ses pistes déliées, She shakes lorgne vers la new-wave tachetée de pop et de rock. Enregistré dans le studio de John Congleton, lequel a notamment oeuvré avec St Vincent, l’album semble ne pas fléchir, tenant le cap de façon rassurante. Maximilian’s ring fait usage, à l’instar de l’ensemble, d’un ornement discret mais de choix, d’une fine énergie qui lui permet de briller et monte de plus en intensité au mitan dudit essai. A deux titres du terme, c’est bon signe; arrive après cela I trace your symbol, mid-tempo dreamy qu’on approuvera autant. Le chant de Sarah colore joliment la palette du groupe, en harmonie avec un décor sonore qualitatif.
On peut alors fermer la marche sur In the night, in the peaceful night, qui se déploie lentement; Pure Bathing Culture est ici à son affaire, auteur d’un album savamment ouvragé.