Collection de faces B et titres retravaillés, agrémentés d’une cover d’Arthur Russel, I couldn’t say it to your face, Oran mor session fait suite, un an après ou presque, au quatrième album de The Twilight Sad, Nobody wants to be here and nobody wants to leave.
On y trouve de superbes chansons folk mises à nu, où voix et guitare se suffisent à elles-mêmes, où l’émotion pointe et suinte. La voix de James Graham est splendide, dès Nobody wants to be here and nobody wants to leave, justement, ici revisité, elle touche en plein coeur. Sur neuf morceaux au total, les Ecossais enrobent de leur merveilleuse mélancolie. Ils trouvent ainsi un unité affirmée, usent d’un décor magnifique (Drown so I can watch et bon nombre d’autres essais). Le travail de réinterprétation est accompli, fignolé. On n’en dégagera aucun titre en particulier; tous se suivent, en se ressemblant certes, pour former un tout prenant. Last january, ses accord répétés, la finesse du jeu, la sincérité palpable de Graham sont autant d’atouts décisifs. A l’origine prévu comme EP, Oran more sessions s’est vu élargi au format d’un quasi-album qui retrace magnifiquement la dernière année agitée du groupe, suite au succès de l’opus cité plus haut.
A la manière de ceux qui, déstabilisés, trouvent le salut, et l’apaisement, dans des oeuvres subtiles et personnelles, exemptes de tout excès dans le contenu.