Projet originaire de Lille et de Péronne (80), mené par Romain Basset avec l’aide judicieuse de quelques amis, The Escapist fait dans la folk/pop et l’indé avec un certain talent, reflété pat cet ep incluant quatre titres. S’il se montre parfois trop « larmoyant » (This city, peut-être un peu trop commun, sur une thématique tellement, de plus, usée….), le bonhomme et sa clique usent d’un panel agréable, élargi, et dynamisent avec à propos un registre qui, trop sage, aurait vite suscité l’ennui.
Ainsi, This city surnage par ses éclats sonores, la sincérité qui s’en dégage aussi, ses choeurs avenants et une cadence qui gentiment s’emballe. Il y a là un savoir-faire indéniable, le propos est beau, une teinte pop elle aussi juste. Stars hide in seeks fait montre de cette même élégance, de ce même juste dosage dans les éléments, avec toutefois ce côté délibérément délicat parfois irritant. Ici, encore, un certain dynamisme dans le jeu, des choeurs féminins merveilleux habillent et distinguent le morceau.
On peut donc reconnaître à The Escapist une dextérité affirmée, surprenante même quant on connait la discrétion de notre homme et le jeune âge du projet que Roommates, lui aussi au « sommet du beau », finement et adroitement orné sans y perdre de son dynamisme, honore à son tour. Les choeurs sont à nouveau merveilleux, les voix associées tout autant, on s’incline…
Enfin, Hiding in plain sight, plus strictement folk mais doté d’une acoustique animée, vient prolonger l’étendue de l’ep tout en le concluant de belle manière, aidé en cela par une trompette feutrée. Pour un résultat probant, sans singularité dans le créneau mais exécuté avec un justesse de ton qui bonifie la copie.