Duo basé au Mans, Quadrupède téléscope math-rock, noise et electro pour un rendu original, matérialisé par ce premier album appelé Togoban. Sept morceaux, dont des interludes dispensables, le constituent et Mambo pomelo, premier de ces véritables titres, s’avère juste dans son dosage, à la fois planant et puissant. Le procédé doit -un peu- à Marvin et ne fait en tout cas aucune concession. Parfois complexe car rythmiquement versatile, il a pour seule base une guitare, une batterie et du sampling. Rhododendron, plus loin, mêle lui sons spatiaux et riffs gras avec succès, les essais de la paire groovent et virevoltent. Dans le même temps, ils grimpent haut (Astro), installent des climats aux limites du post-rock sans l’ennui parfois provoqué par ledit genre. On ne dénombre, au total, que quatre plages réelles, dommage et suffisant à la fois car l’alliage des tendances peut éprouver.
Adulthood, dernier titre, se montre toutefois serein, moins trépidant que ce qui précède avant une brusque envolée. Il étend en cela efficacement la portée du groupe, vertueux, et d’un album à la fois bref et satisfaisant, reflet sincère d’un labeur jamais normé et de belle facture.