Fameux festival « forestier » installé dans l’Oise boisée, chaque mi-août, le Celebration Days se développe au point d’être maintenant partenaire avec les SMACS régionales et après plusieurs soirées à la GAM de Creil, c’était cette fois la Lune des Pirates d’Amiens qui accueillait deux de ses groupes les plus en vue, Cheap Wine et les Espagnols de Prisma Circus, dans ses murs.
L’événement allait donc être inauguré par le psychédélisme agité, 70’s et probant, des quatre isariens de Cheap Wine, au registre « high quality ». Un set qui pulse et groove autant qu’il « saccade », doté, aussi, d’envolées bluesy et de theremin absolument délectables, alliées à la folie bienfaitrice du chanteur Mathieu Devillers, en phase avec ses trois comparses qui eux non plus ne faillissent pas, loin s’en faut. Ce groupe constitue l’assurance de prestations débridées, aux compos sans failles, délicieusement « d’époque ». Leur EP Mystic crow agrémente avec efficience une apparition stylée, sauvage et sans âge, qui place les débats, déjà, sous les meilleurs auspices.
On change alors vite le plateau et Prisma Circus, en trio tout aussi « wild », issu lui de Barcelone, va enfoncer le clou d’élans 70’s fuzzés et cosmiques (The mirror), trépidants (Napalm) d’une puissance conséquente. Comme chez Cheap Wine, on joue intensément un heavy psych rock qui cogne et/ou emmène haut, en power trio fougueux et uni. On nuance à l’occasion pour repartir de plus belle et sous la houlette du leader Joaquin Escudero Arce, Prisma Circus honore grandement une première soirée dont la qualité risque fort d’en générer, en l’espère évidemment, bon nombre d’autres. Selon un partenariat louable et porteur, mérité d’ailleurs pour ce Celebration Days comparable en qualité à la plupart des festivals d’ici et d’ailleurs.
Photos William Dumont.