A la lisière de productions stoner ou punk-rock, Billy the Kill s’adonne aussi 2006 à des essais folk, mâtinés de power-pop (ici, notamment, un excellent Everything in past is true dans la digne lignée des Posies dont le bonhomme est fan). An open book with spelling mistakes est son troisième album dans ce cadre et dépeint fidèlement les états d’âme de l’artiste en même temps qu’il dévoile un contenu intéressant bien que dominé, à mon sens de façon légèrement trop marquée, par les trames folk.
Heureusement, le panel est divers, ombrageux parfois mais avec classe et sens de l’accroche (Besides). Si l’amorce est sensible et posée (The world is yours), le tout est sincère, authentique, en doux amer pop-folk vivace en certains endroits (Somewhere in my mind). Billy a de plus le bon goût de reprendre les Thugs, preuve s’il en est de ses goûts imprenables (Les lendemains qui chantent), et Dio (Holy diver) en fin de parcours, avec classe et panache.
Dans l’intervalle, un mordant Self-destruction ambition, proche de Dinosaur Jr…et des Posies aura également fait son effet, à l’instar d’un plus atmosphérique The hardest is a better way to begin, ou encore de My generation blues, mélancolique, à l’intitulé significatif. Doué, sans fard aucun, Billy the Kill sert un opus court mais de qualité égale, dans le contenu, à ses sorties plus « offensives », en voyageur inspiré doté d’un ressenti certain.