ARP est le projet d’Alexis Georgopoulos, féru d’avant-garde -il a d’ailleurs écrit sur ce sujet dans Vice ou Fader– et d’imprévisibilité. Pulsars e quasars, l’ep qui fait suite à son premier album More sorti l’année dernière, en apporte la preuve en débutant d’abord par une trame noisy/indus sombre (Suns, tu parles..) qui se voit relayée par la belle pop de Pulsars e quasars, mélodieux mais avec ce je ne sais quoi de lo-fi qui fait la différence. Et de cosmique aussi, par le biais de sons à l’effet gentiment psyché. Versatile mais qualitatif, le disque lorgne ensuite du côté de chez My Bloody Valentine en imposant une dream-pop/shoegaze à la Loveless (Chromatiques II-extended mix), lancinante et vaporeuse.
Il renoue ensuite avec une pop plus normale, vive et attrayante (Uhf1), toujours zébrée d’élans lo-fi et si on peine parfois à s’y retrouver, l’anarchie stylistique qui règne ici s’avère au final être un bel atout. A aucun moment il ne s’égare et On returning, qui suit, fait à son tour dans le « dreamy » enchanteur jusque dans la répétition de ses motifs. The violet hour (film dub) réinjectant ensuite du spatio/sonique, réaffirmant l’esprit libre et aventureux du bonhomme et, dans le même temps, la fiabilité du rendu.
Enfin, on investit les mêmes contrées célestes avec New persuasions (version by Le révélateur), psych-pop kraut en sa fin tout aussi probante et génératrice de sensations psychotropes bienfaisantes. A l’image d’ailleurs des oeuvres de Georgopoulos, nombreuses et constamment « autres »…