Chanteur-compositeur Anglais, Scott Matthews évolue dans des eaux folk éprouvées, dont ce Home part 1 est le quatrième album studio. Ayant déjà eu les honneurs de la présence de Robert Plant sur un de ses opus, Matthews « sait faire » et s’entoure bien mais ennuie quelque peu, la faute justement à ce classicisme folk qui finit en certains endroits par faire bailler. Trop « pur », trop inerte en dépit de l’émotion dégagée…
En contrepartie, on trouve, aussi, des plages plus animées (l’excellent Sunlight) et des ambiances assombries dont on se pare (The city and the lie), une acoustique pop-folk de choix sur The night is young. Malheureusement, le ton demeure prudent, s’en tient à des canevas folk qui surprennent peu et raviront les amoureux du genre tout en frustrant ceux qui attendent l’innovation, la prise de risques. Virginia, le morceau d’ouverture, résumant d’ailleurs bien l’esprit du disque, et de l’artiste, bien que finement orné par le violoncelle de Danny Keane. Ouaté, sans aspérités, beau à l’écoute mais prévisible, il se veut le résumé fidèle de l’effort ici décrit, que même les réécoutes n’arrivent pas à « faire passer », là ou une seule audition suffit pourtant à d’autres…