Auteur, déjà, d’un phénoménal We’re all dying to live (2011) auquel prenaient part…500 personnes, fans et/ou amis, Rich Aucoin récidive en qualité avec cet excellent Ephemeral, taillé dans une electro-pop tapageuse et jubilatoire, chantée à plusieurs et saupoudrée de breaks savants (Yelling in sleep). L’intro de Meaning in life, « orchestrale », laisse planer le doute quelques instants mais la chorale de voix magique prend le relais et un tourbillon pop à la Bewitched Hands/I’m from Barcelona, une assise electro classieuse imposent leur superbe et dès lors, on est happé par le flux d’une série de morceaux flamboyants, euphorisants, emmenés par Want to believe et prenant fin sur un Always the same plus mesuré.
Entre les deux, on baisse peu ou prou la cadence, les mélodies merveilleuses pleuvent. Are you experiencing? donne le ton, soutenu et joyeusement mélodique, percutant aussi, puis après le Yelling in sleep cité plus haut, les stridences synthétiques et le groove de la basse de They say obey, funky et incoercible, génèrent de furieux trémoussements. On « obey », justement, au génial Rich, prolifique et inspiré, qui part ensuite d’une amorce brumeuse pour ensuite égaler le Arcade Fire de Reflektor dans l’émotion et l’intensité pop déviante (City I love). Le protégé de chez Platinum (je vous mets au défi de déceler la moindre petite faute de goût sur ce label) étincèle, Four more years marche sur les plates-bandes de Sarah W_Papsun ou d’Adam Kesher tout en plantant un décor rock remonté. Le rythme s’intensifie encore avec I am sorry, tant céleste qu’appuyé, il y a ici autant de tubes, ou presque, que de titres joués.
On renoue avec ces chants magiquement alliés sur Let it go, bardé de sons entêtants et changeant de façon judicieuse dans ses humeurs, avant le Always the same conclusif. Pour, à l’issue, presser compulsivement la touche play, conquis par l’oeuvre une fois de plus magistrale du gars d’Halifax.