Projet solo, à l’origine, de John Barrett, Bass Drum of Death avait déjà accroché nos écoutilles avec son opus précédent, grinçant et urgent. Le second, si je ne m’abuse, avant ce Rip this qui le voit préciser sa formule, un batteur s’étant joint à part entière à l’avancée de la désormais paire américaine.
En résulte un album de haute volée, taillé dans un rock mordant qui tape fort sur un trio introductif puissant (le bien nommé Electric en ouverture, le riffant Left for dead qui le suit puis For blood, explosif) pour ensuite prendre des atours plus posés, en apparence, avec Black don’t glow. L’énergie demeure cependant, elle anime avant cela Everything’s the same qui étend la portée d’un début d’album fracassant, qui arrache comme il se doit et comme on l’aime. Plus massif, Sin is in 10 aura dans l’intervalle, sur une cadence plus leste, assis le retour pour le moins percutant de Bass Drum of Death qui, pour faire un jeu de mots facile, nous sert l’album de la mort.
Lequel poursuit sa marche victorieuse en nous servant un Burn’s my eye qui fonce, où les chants se complètent comme souvent sur le disque, puis Lose my mind, non moins percutant. Chaque titre est un tube en puissance et s’en tient à une réelle simplicité qui fait la différence et crée l’immédiateté du contenu. Compact et cohérent, celui-ci s’écoute d’une traite, à volume élevé, et impose des encarts mélodiques qui le rendent addictif. Sa durée d’une demi-heure contribue à ça et sa fin, avec d’abord Better days et sa folk animée puis Route 69 (yeah), presque pop, doté d’un refrain qui reste en tête, ne dénaturera pas le niveau de Rip this, à classer de toute évidence au rayon des grosses réussites de la rentrée.