Groupe danois aux nombreux intervenants, Dad Rocks!…rocke peu, fait plutôt dans l’indie-folk orchestral et cuivré et le démontre de façon plaisante sur ce Year of the flesh qui peut prendre une tangente noisy (Daughter track) mais demeure mélodieux, chatoyant (Peers après une introduction, BMI, qui donne déjà le ton de l’ensemble).
Jalonné par des sons enfantins (Cyber bullies), l’opus est bon, varie les cadences et en appelle occasionnellement à une douce electro. Dépouillé sur Managed, recourant à un panel d’instruments ouvert, il unit les voix avec brio (In the Seine), frustre un peu de par son parti-pris doucereux, bien que quelques écarts dans le rythme et les sonorités, parfois plus belliqueuses comme sur ce même titre par exemple, se fassent ici entendre. Waves fait d’ailleurs de même et démentirait presque mes propos, mais Dad rocks! fait monter la tension sans jamais réellement exploser, ce qui dote au final le disque d’un cachet supplémentaire. Pro-filing et ses superbes choeurs, très fin, s’en tient lui à des penchants ouatés, puis White collar l’imite de façon plus vive, avec, comme de coutume, cette élégance dans les trames musicales et ces chants qui enveloppent.
Enfin, Body mass index alterne lui tendresse et intensité, de belle manière, et toujours dans l’éclat instrumental. On regrette d’autant plus, de fait, la brièveté des sursauts soniques, mais on approuve malgré cela le contenu, régulièrement brillant et porteur d’une identité assez forte.