Second long format pour les New-Yorkais de Hooray for Earth avec Racy qui succède donc à True loves sorti lui en 2012. On y trouve d’abord un essai presque shoegaze (Hey en amorce), puis le ton se fait noisy-pop, par le biais de guitares distordues, sur Keys. Des séquences electro discrètes animent les chansons, mélodiques dans la voix, le boulot est bon même si non transcendant.
Ainsi, Say enough allie élans synthétiques 80’s et pop à guitares de manière plaisante mais un peu forcée, puis Somewhere else fait de même d’une façon un peu plus soutenue. Bizarrement, la force des refrains subsiste et on se prend à les fredonner; c’est le cas pour ce titre concluant, avant que la cadence ne baisse nettement sur Racy, finaud et gentiment obscurci, orné avec assez de soin et de sobriété pour s’imposer. On tombe même en territoire 80’s par instants, Last first nous y emmène presque sans préambule et dans cet alliage récurrent entre organique et synthétique. C’est plaisant mais on n’est pas sûr de rejouer ensuite le disque, qui avec Airs fait presque dans la noise, se montre en tout cas noisy sur un rythme haché couplé à une voix mélodique évidemment. On peine à réellement accrocher, il manque à Racy ce je ne sais quoi de justesse et de réelle identité.
A mon sens perfectible, l’opus offre ensuite un très bon Happening, noisy sur son début, plus poppy ensuite, qui le crédite indéniablement, et trouve son terme avec Pass, lancinant, leste aussi, qui tente de définir une sorte de shoegaze nappé d’electro, entre rêverie et élans bourrus, sans démériter. Pour un rendu parfois bon, en d’autres endroits à parfaire, doté toutefois de moments attachants et s’attachant à peindre les contours d’une musique individuelle.