Mazette, diantre, fichtre, saperlipopette! Le label Kythibong nous « ressort » un groupe de furieux (et furieuses), venu de Nantes, en la personne de Vagina Town, quatuor se substituant au duo de départ, qui accouche avec Ecstasy (alors là bravo, pour une fois, ses effets sont fastes!) de deux titres garage entre style et folie, juste parfaits et fleurant bon les 70’s aussi heavy que psychédéliques.
Ecstasy ouvre le bal avec force claviers loquaces, guitares qui « déchirent leur race » et chant à l’avenant, masculin et féminin, ce qui apporte un plus indéniable. Ca joue pieds au plancher, ça joue aussi bien et sans s’embarrasser de fioritures, l’ouverture est directe et magistrale. Le genre de titre qu’on se passe et repasse compulsivement tant son énergie met le feu.
La durée du disque étant malheureusement limitée, le deuxième et dernier titre fait dans un psychédélisme d’abord assez serein puis plus offensif, fuzzé, entre impact et embardées soniques impulsées par les claviers (Comedown). Démentiel, le morceau est exécuté avec talent, offre cinq minutes de bonheur et d’échappée auditive jouissive. Les deux plages livrées mettant donc en avant un groupe d’ores et déjà incontournable de notre scène, dont on attend donc logiquement des sorties plus conséquentes.