Trio issu à la fois d’Angleterre et de Nouvelle-Zélande, Mazes se situe entre Television et les Feelies, si l’on en croit la description signée Differ Ant. A l’écoute de Wooden aquarium, son troisième album, l’affirmation se vérifie mais dépasse le cadre de ces deux formations, en s’ouvrant après l’urgent et excellent Astigmatism qui ouvre l’album à une pop psyché digne de nos Yeti Lane préférés (Salford). Chaque titre est un régal, doux-amer, aussi planant qu’alerte comme It is what it is, et le côté prolifique de la formation menée par Jack Cooper (guitare/chant) se double de sorties de choix.
Explode into colo(u)rs devient plus leste en son début, sans quitter une belle parure pop digne justement des Feelies, Vapour trails accentue ce côté mélodiquement pesant et jamais le groupe ne flanche, porté par une belle inspiration. Il fait de plus dans la simplicité, est souvent entraînant (RIPP et ses voix samplées, vif et haut perché à la fois, puis Letters et ses accents psyché galopants), signant au bout du compte un très bon disque qui donne l’envie d’écoutes successives. Mineral springs fait lui aussi dans une pop racée, en aucun cas ennuyeuse, ornée de sons intéressants, tout comme Stamford Hill où comme sur bon nombre d’autres morceaux, le chant se distingue.
Enfin, Universal me se fait plus mélancolique en demeurant mélodique et en gardant ce côté remuant, sa patine pop; c’est beau, c’est bien troussé et au moment de conclure, The third ridge ralentit, emmène haut et met donc fin avec style à une belle collection de onze plages sans défaut aucun.