Second album pour les Suédois de Goat que ce Commune, après World music, et seconde salve psyché, entre Haight Ashbury et des Black Angels africanisants, pour situer laborieusement. Essai transformé, après la découverte liée au premier effort, et série fatale de titres sombres -mais pas uniquement-, bardés de guitares loquaces et jouissives, doublées d’un chant incantatoire (Words, après l’amorce tenant en un Talk to God dépaysant, aux relents de l’Est dans ses sons enivrants).
Bien positionné entre cet exotisme de bon aloi et ses penchants 70’s, Goat réussit dans son entreprise et The light within instaure guitares torturées, rythmique souple et chant encore une fois singulier, To travel the path unknown prenant des atours folk/psyché finauds. L’opus est assez varié pour sortir du lot, le lancinant Goatchild avec ses voix mêlées dégage ce même côté obsessionnel que les autres compositions. Sombre mais doté ça et là de quelques trouées lumineuses, l’univers du groupe allie rage et subtilité, agresse en se parant d’atours qui caressent, se montre irrésistible jusque dans ses moments les plus directs (Goatslaves).
Plus loin, Hide from the sun fait parler cette élégance qui transporte, greffée à des élans plus belliqueux. Bondeye fait de même de façon leste, évoquant en cela les Black Angels, avec une fin speedée bien amenée.
Enfin, Gathering of ancient tribes impose ce chant féminin qui vous « chope » et ses volutes…tribales évidemment, l’intitulé du morceau suffisant à en décrire partiellement le contenu. Ceci de façon sonique, sans en rajouter, et selon un procédé qui a pour mérite, en plus de la qualité qu’il génère, de démarquer Goat du panier de crabes, fort chargé, des formations d’obédience psyché.