Producteur brittanique, Stumbleine collabore sur ce cinq titres, intitulé Chasing honeybees, avec la chanteuse galloise Violet Skies. Influencé par le shoegaze et le dream-pop, le dubstep et le R’N’B ou encore Cocteau Twins, il mêle ces courants, ici, avec brio parfois, mais l’intervention de Violet Skies ne sert que très moyennement son intérêt, la « faute » à une voix peu en phase avec les atmosphères créées, trop démonstrative.
Dommage tant les climats peuvent prenants, entre rêverie et vivacité dubstep (Clip my wings), plus ennuyeux une fois débarrassés de leurs souillures confrontées à des sons plus purs (Just tell me), néanmoins souvent bien pensés comme sur The moonlight flood. Il y a ici un sentiment d’inadéquation entre le chant, peu adapté au registre, et des trames auxquelles une Elizabeth Frazer aurait plus justement rendu hommage. Une reprise du And then she kissed me de Phil Spector, autre source d’inspiration avouée de Stumbleine, ne redorera pas le blason de la paire, qui finit tout de même honorablement sur Caroline mais signe un disque mi-figue/mi-raisin, qui ne suscitera guère chez l’auditeur l’envie de délaisser ses « vrais » disques dream-pop ou shoegaze au profit de cet essai perfectible.