Membre fondateur des Faces, intronisé à ce titre au Rock and roll hall of fame, Ian McLagan son premier album studio depuis cinq ans, United States. Ce dernier varie entre morceaux assez alertes (Don’t say nothing) et plages plus contemplatives, qui mêlent au rock trop poli du bonhomme des teintes soul et bluesy. On s’y ennuie un peu, on appréciera en revanche ses morceaux moins timorés mais on peut en tous cas lui reconnaître une capacité avérée à trousser de belles mélopées.
Malheureusement, l’option posée domine ici, est en tout cas assez récurrente (Mean old world, très prévisible) et seuls les Pure gold, Love letter et autres Shalala ou How blue, celui-ci fort d’une jolie patine blues, nous maintiennent dans l’écoute sans générer de bâillements. Soit une bonne moitié d’album, si on y adjoint les autres plages réellement intéressantes citées dans cette chronique.
Ailleurs, c’est beau mais ennuyeux et si la classe d’All I wanna do permet au vétéran anglais de bien amorcer son affaire, l’album est au final en demi-teinte, plus souvent intéressant, certes, que décevant, mais en deçà de ce que l’on peut attendre d’une telle pointure.