Autre sortie -très- limitée, 50 exemplaires, précieuse et valeureuse chez Ideal Crash que cet EP six titres des lillois d’O Superman, trio biberonné au synthé et qui en fait ici un merveilleux usage, dans le cadre d’une electro-pop personnelle et très inventive.
Virevoltants, leurs morceaux incluent les voix des trois trublions nordistes,O cybersex s’avérant déjà tubesque et inventif, aussi génialement foufou qu’aérien. Comme chez Green Vaughan ou Persian Rabbit ou encore de façon posthume The White Loose Woman, on s’écarte des sentiers battus pour livrer un rendu individuel.
Basé sur des motifs de claviers donc, Punk time fait référence au passé, aux groupes à synthés donc, sans sonner pompeux, loin s’en faut. Les titres forts pleuvent, à vrai dire il n’y a ici que ça et on pourrait détailler chacun d’entre eux tant l’intérêt suscité est conséquent. Même Selachophobia, quasi-instrumental qui nous prive des voix de SiM #6 (keyboards, vocals) et Charly Lasagne (idem), Alexandarkführer gérant les rythmiques synthétiques, convainc aisément, après un Fuck french & longboard trépidant, bardé de sons addictifs.
Arrivent ensuite les remix, globalement un tantinet mois intéressants même si parmi les trois offerts, F.Hiro fait de Flesh une belle planerie, Duchess mêlant spatial et cadence obsédante sous la houlette de Ninja Wolf II tandis que Die Die Darling se charge avec brio de Jeanne Calment, haut perché. Lesdits remixes ayant pour mérite d’élargir le champ de l’EP en tranchant toutefois un peu trop, peut-être, avec les essais « réels ». Ce qui n’entrave que très peu la qualité d’une sortie qu’on aurait voulue plus fournie, justement, en morceaux non retravaillés.