Il est de ces disques qu’on ressort après un live nous ayant marqué et suite au festival R4 s’étant tenu à Revelles, c’est le cas pour ce My home de Talisco, EP que je ressors de la pile d’albums reçus, à chroniquer donc, en me demandant bien pourquoi j’ai pu l’oublier. La faute, sûrement, à un côté distrait trop prononcé…
Je m’y repenche donc, à l’heure ou sort un véritable album dont je vous parlerai bientôt, et la réécoute m’offre dans un premier temps ce Your wish superbissime, à la fois alerte et émotionnel, serti de sons bien trouvés. Une pépite inaugurale entre pop, folk et rock qui joint les genres au point qu’à l’arrivée, on ne s’y retrouve pas vraiment. C’est la force, d’ailleurs, des plus doués: permettre l’oubli et le voyage, dans la grâce et hors des chemins déjà empruntés.
Cependant, Talisco n’est pas que l’affaire, loin s’en faut, d’un seul titre fort et tous se révéleront estimables, Dream alone (belle incitation) égalant même le morceau d’ouverture dans l’allant et l’habillage sonore, aussi vif qu’élégant. Des encarts acoustiques le magnifient, les voix sont à la fois poignantes et affirmées. On succombe devant tant de brio, et le ton apaisé de Mustang blood, qui fait surgir le souvenir de Jeff Buckley, trouve parfaitement sa place dans l’ensemble. Que la folk racée et orageuse de My home, aux voix alliées enchanteresses, vient ensuite et enfin renforcer dans sa cohérence. Pour un EP générateur d’écoutes obsédées, dans l’attente donc d’un opus que cette fois, je ne laisserai pas en plan et qui risque fort, outre le fait de vous valoir quelques mots en ces colonnes, de m’accompagner sur une durée étendue.