Tout jeune groupe -dans son existence- suédois, Les Big Byrd doit son avancée, et ce premier album hautement psychotrope, psyché donc et sous influence, aussi krautrock (Titinus aeternum), à Anton Newcombe, l’inénarrable leader du Brian Jonestown Massacre, et son label A Records.
En neuf titres aussi superbement mélodiques (Vi Borde Prata Men Det Är För Sent) que souillés par des sons cosmiques qui transportent et « fulgurent » à tout va (Indus waves en ouverture ou encore le titre éponyme), les mecs de Stockholm composent un opus aux conséquences certaines tant ses ritournelles s’incrusteront dans l’esprit de l’auditeur (le délicieux Just one time) et pousseront à des auditions réitérées. Rythmes robotiques, sonorités obsessionnelles et climat céleste mais agité (White week), il y a ici tous les ingrédients pour séduire et on peut se permettre de baisser la cadence d’un ton sur War in the streets: le contenu n’en baisse pas pour autant en qualité.
Au contraire, les mélodies avenantes n’en ressortent que mieux et on retrouve ensuite avec un vif plaisir un kraut et sonique 1,2,3,4 morte. Le mot de la fin échouant à Back to Bagarmossen, mid-tempo non moins valeureux de par son chant doucereux et son instrumentation aigre-douce de toute beauté. They worshipped cats, soon they will worship Les Big Byrd…