Ex-chanteur de Razorlight, Johnny Borrell surprend en s’écartant ouvertement du registre pop-rock dudit groupe pour s’adonner, épaulé par Zazou (à savoir le bassiste de Razorlight Freddie Stitz, le saxophoniste Joao Mello ainsi que Darren Berry), à des plans jazzy exécutés avec mérite mais sans réel relief.
The artificial night, l’EP ainsi sorti, débute tout de même par un bon morceau, The artificial night, que le sax de Mello orne avantageusement et qui a le mérite d’être assez animé, inspiré dans sa vêture sonore. C’est agréable à entendre mais ça ne décolle que peu, le registre reste dans l’ensemble feutré et Cacambo’s march confirmera cette impression de sage valeur dans le contenu. Des choeurs un tantinet saoulants étayent la plupart des titres, The camera song ne dérogera pas à la règle, musical et bien joué, mais prudent.
Enfin, Man gave names to all the animals imposera cette même prestance dans l’habillage, un groove jazzy appréciable et sans jamais démériter, les quatre réalisations de l’Anglais et ses musiciens s’avèrent encore trop timorées, à mon sens, pour complètement convaincre. Avec, toutefois, ce pouvoir de rester en tête par le biais, comme dans le cas de ce dernier titre, de refrains efficients.