Le surf influence visiblement les groupes biarrots puisqu’après La Femme, c’est The Dedicated Nothing qui s’inspire d’une catégorie imaginée par Miki Dora, icône du surf californien des 50’s, pour dénicher son nom de groupe.
Et qui, fort déjà de plusieurs ouvertures de prestige (La Femme justement, Two Door Cinema Club, The Shoes ou Breton), sort ce premier opus post-punk, indie et aussi, en certains passages, mélodique jusqu’à l’enchantement (Love me girls, réussite parmi d’autres de ce Dawn to dusk pimpant).
De suite, When we were kings et ses guitares obsédantes, sautillant, aux accents aussi, un peu, british, fait montre de belles dispositions et l’intro groovy (les guitares, qu’elles soient à quatre ou six cordes, font merveille) de You want to know confirme le constat. On pense, pour le chant typé et les gimmicks soniques, à Sarah W_Papsun, et on approuve par des mouvements répétés du « haut du corps ». Ceci avant que Running away n’en remette une salve niveau vivacité et mélancolie porteuse.
C’est ensuite le titre éponyme qui nous régale les cages à miel, par sa sensibilité pop, son émotion et une fin enlevée. Hopes, plus direct, fait de même et rien n’est à écarter d’un ensemble consistant, à dominante alerte (Lolita, tout aussi excellent), qui coupe à l’occasion, avec intelligence, le flux de son post-punk racé. Mind love répond d’ailleurs avec vigueur à une amorce douce, la basse y va de ses encarts cold: tout est bon et l’alternance entre force et mélopées soignées de Leaving you renforce la fin du disque. Le chant, caractéristique, constituant également un bel atout.
Enfin, Stand with me, saccadé et/ou fonceur, marie pour finir et à l’image d’un procédé ici bien investi, élans mélancoliques, mélodies chatoyantes et force de frappe certaine, le tout entrecoupé par une basse rondelette que secondent des grattes entêtantes. A l’instar d’un bien bel opus, réussi de la première à la dernière de ses notes.