Trio parisien, 3 minutes sur mer a la bonne idée de ressortir, agrémenté de titres bonus, un premier album qui le voit chanter en Français et étayer son rock -souvent fiévreux (L’eau chaude, par exemple)- d’éléments electro disséminés ici et là. Les deux voisinant parfois avec succès (Nous n’avions pas encore le temps).
Sous influence Dominique A/Noir Désir, le groupe parvient à garder, dix-spet titres durant, un niveau très respectable, tant dans le verbe que dans le musical, et Des espoirs de singes risque de trouver une bonne et due place dans la hiérarchie, si tant est qu’il y en ait une, du rock d’ici. Guilhem Valayé et ses deux collègues de jeu jouent bien, créent un univers au propos intéressant, parsèment leur album de touches acoustiques qui, loin de dénoter, assurent un bel apport (Benzédrine ou encore Porcelaine), calment en certains endroits le jeu (Le jardin) sans non plus s’échouer.
Le seul bémol à apposer à leur oeuvre tient en cette fin quasi uniquement acoustique, exempte donc de la tension qui animait le reste, à l’exception peut-être d’un Le canapé final faussement tranquille. Ce qui entache quelque peu l’ensemble sans cependant lui porter atteinte de façon définitive, 3 minutes sur mer se montrant souvent à son avantage et dévoilant un travail assez sincère et qualitatif pour convaincre.