Quartet rouennais, Klymt fait dans l’indus-noise, mâtiné de cold-wave. Il tente, pour l’heure de façon améliorable, de personnaliser un registre encore, parfois, trop braillé, mais dévoile quelques réussites notables (We’ll find a use for your laugh), et propose en tout cas une amorce intéressante, où l’usage du synthé et du vocoder assurent un apport certain (Concrete mantra puis Impulse et ses basses qui portent l’ensemble). On sent une aptitude à s’approprier les éléments, à créer, à synthétiser avec à propos, et Mother of a trembling heart nous confortera dans cette impression en alternant parties lestes et bien plus rapides avec, bien vu, le recours à des chants tranchés dans leurs textures, et des breaks judicieux.
Ensuite, The low, lui aussi entre quiétude malsaine et coups de boutoirs soudains, fera impression, en alternant les climats de façon, peut-être, un peu trop redondante. After me, the flood instaurera une cadence lourde, massive, la finesse de Cactus revival étayera l’album, en élargira le champ.
Enfin, le plus long format de ce Hear the chief moo downtown, Roads, renouera avec la voix vocodée et l’apport de claviers ici déterminants, qui assurent un groove electro de nature à renforcer le morceau, déjà plutôt bon.
Bon essai donc, pour un premier album, des Normands qui parviennent à défricher avec succès, de façon peut-être pas encore entièrement aboutie mais, en tous les cas, déjà digne d’intérêt.