Kebous, AKA Laurent Bousquet (Les Hurlements d’Léo, entre autres), oeuvre depuis une quinzaine d’années et compte à son actif de nombreux albums dont le dernier, ce Puzzle fort de quinze titres au total.
Aguerri donc, verbe haut et aiguisé en bandoulière, il fait dans un rock varié, tantôt urgent (A défaut de martyrs et ses riffs carrés, le premier single Diciembre, plus pop mais tout aussi abouti, un puissant Tantôt), ailleurs à dominante aérienne (Les postures en début d’album). La voix de Bertille Fraisse l’épaule joliment, de même qu’au violon et une certaine tension habite les morceaux (L’homme libre).
Le tout se révèle concluant, l’usage du Français passe sans heurts tant le texte est élevé. On s’éprend des plages musicales en diable qui animent l’opus, traversées par des encarts bien « riffants (Hotel particulier) ou plus dénudées comme sur Je m’éloigne. Une electro discrète anime X-mas ou Conte in Berlin, une élégance à la Bashung teinte bon nombre des chansons présentés dont Déchu. On se réjouit de retrouver A défaut de martyrs (feat. Frédo) en fin de parcours, l’urgence rock s’étant un peu diluée malgré la qualité du contenu, puis c’est le penchant climatique de Kebous qui reprend ses droits à l’occasion d’un X-mas feat. Sylvain, balafré toutefois par des guitares massives.
Enfin, c’est Les loups (feat. R1) qui met fin à un travail de choix, au caractère trempé et suffisamment rude et stylé pour ne lasser personne.