Trio lyonnais extravagant, PoiL unit trois musiciens sans frontières, qui marient délires Zappaesques et énergie punk ainsi que musique dite « de chambre », passée ici au filtre du délire collectif.
Le résultat, ce Brossaklitt qui débute d’ailleurs par un Fionosphère qui avoisine les dix minutes et impose un tapage soigné aux chants fous, aux sons barrés qui s’entrechoquent et rythmes tout aussi divers, demande dans un premier temps un effort d’assimilation. Puis son contenu fait effet, sa singularité attire et fait de PoiL une formation à part, donc quelque part précieuse. Sa particularité étant de n’inclure aucune guitare, basse, clavier et batterie se chargeant donc de générer ce joyeux raffut qui caractérise le groupe.
Brossaklitt, le morceau éponyme, mêle sons à la Primus et bourrasques façon SOAD, puis MAO et sa voix cosmique, ses séquences electro, excellent, soutenus par une mélopée pop dans le ton,ferment la marche en dévoilant donc une belle découverte.