Moitié de The Name, duo electro aux lives animés, Jocelyn Soler s’émancipe de ce projet pour s’adonner à ses travaux solo, récemment entrepris sous l’intitulé Verlatour. Créatif, à l’instar de son acolyte David Monet chez The Name, en phase directe avec Berlin, il croise plusieurs tendances musicales et parvient, la prouesse se doit d »être soulignée, à enfanter une electro qui évite l’ennui et la redondance, bien que dénuée de chant.
Meurtrière, le morceau éponyme et d’ouverture, le démontre en faisant se succéder tempo saccadé et cadence plus marquée et dans la foulée, c’est Rituel qui impose son amorce brumeuse avant de lui aussi lâcher la bride et se faire plus « dirty » dans son ornement et d’envoyer des nappes prenantes. Ceci avant que Cavale, moins trépidant, ne plante un climat céleste, psyché, de bon aloi. L’amienois fait preuve d’ingéniosité, dans un genre sur lequel il possède la mainmise. On regrettera l’absence de chant, même épars, qui peut inciter à décrocher si on n’est pas, au départ, partie prenante du style, mais les ambiances inventées valent l’écoute.
Enfin, un remix lancinant de Meurtrière, signé Museum, insiste lui aussi sur le côté spatial de l’oeuvre, méritoire mais perfectible et à étayer encore car peut-être trop « nue » -n’oublions pas que notre homme n’en est qu’à ses débuts discographiques personnels-, pour un rendu aux airs de carte de visite avenante pour Verlatour. Qui, bien entouré (appui de Romain Caron et hébergement par Bon temps, label co-créé avec l’influent Pascal Sanson), nous réserve un « à-venir » digne d’intérêt.