Jeunes et issus de Brixton, les membres de The Melodic usent d’une folk roots teinté de reggae et de charango, appris avec Ernesto Cavour qu’on dépeint comme le maître en la matière.
Bien entendu, le procédé donne une coloration à l’album, Effra parade, et dépayse ouvertement. Les voix à deux aussi (Roots), mais en dépit de ces avantages, le disque peine à décoller et s’en tient à une réserve dommageable. Même si le propos est éloquent, qu’à certains endroits ça « sursaute » gentiment (Runaway, Watch the world turn blue), le contenu serait à mon sens meilleur s’il s’enhardissait. La coolitude demeure donc le maître-mot des Anglais, de même qu’un charme rétro et un joliesse récurrente dans le discours. Ces éléments finissent par agir et on se rangera finalement à un contenu porteur d’une identité assise et d’orientations musicales chatoyantes bien que réservées (Imperfect time), aux motifs accrocheurs (Plunge). Avec en plus de cela des textes engagés qui renforcent la crédibilité du groupe, épris de liberté tant dans le quotidien que dans son oeuvre sonore.