Vingt ans de carrière, la création de son propre label; Aston Villa bénéficie de gages d’une qualité…qu’il démontre comme (trop) souvent jusqu’alors par à coups, ce Joy machine ayant le bon goût…de démentir quelque peu le constat. Il démarre d’ailleurs bien, sur ce Roule vite aux airs de Virago 2014 (mais n’est pas Olivier Depardon qui veut, l’exercice étant malgré tout accompli), puis ce Tant de choses pop-rock mâtiné d’electro au dessus de la moyenne. Et même ce Badminton aux encarts synthétiques estimables. Le verbe se montrant attractif même si encore perfectible, un peu « léger », par instants.
Il n’empêche, tout cela fait remuer et même Manhattan, narratif dans le chant, entre pop, folk et rock griffu, fait ses preuves. On se met alors à espérer le sans faute et on acceptera la quiétude à la Kat Onoma de Je cultive. Le groupe réinstaurant ces penchants apaisés sur Good bye, correct mais assez commun, avant de faire dans le leste et massif, reptilien, à l’occasion de Le baiser.
On révise alors son jugement en se disant que la qualité domine, l’alerte Cortex et ses guitares entêtantes, entre Bashung et Noir Désir, créditant Fred Franchitti et ses acolytes. On passera plus vite sur le dispensable Waiting, bien serti tout de même, puis on terminera avec un Projet Y assez franchement rock, simple et bien troussé,qui fait pencher la balance du bon côté et fait de Joy machine un bon moment.