Le duo indie rock McNoodles, basé à Nérigean (33), a sorti en tout début d’année un maxi intitulé Playground (janvier 2014). Matthieu, le chanteur/guitariste du groupe a répondu à quelques questions par mail pour nous en dire un peu plus sur le parcours de McNoodles et ce nouveau maxi.
Facebook de McNoddles/ Bandcamp de McNoodles
Muzzart: Pourrais-tu nous parler un peu du groupe et de votre parcours jusqu’à ce nouveau maxi pour ceux qui ne connaîtraient pas encore McNoodles?
Matthieu: McNoodles est un duo, moi à la guitare et Philippe à la batterie. C’est à la base un side project des différents groupes dans lesquels je jouais. Depuis 2010, c’est un vrai groupe, en duo donc, car je voulais privilégier l’efficacité des morceaux. N’être que 2 oblige à ne pas se disperser niveau arrangement, on garde l’essentiel et on y va ! Cela permet aussi à la batterie de prendre beaucoup de place… Et ça, c’est bien !
Pour les influences, on officie dans l’indie rock, si tant est que ce terme veuille dire quelque chose de bien précis… On citera Shannon Wright, Chokebore, les premiers PJ Harvey, certains cotés d’Eels, Codeine ou Lack. Quelque chose de tendu, et à fleur de peau.
Coté discographie, nous avons sorti un premier disque, Focusing on the worst en 2012. Cela nous a permis de faire quelques bonnes dates, (première partie de Chokebore, Michel Cloup Duo) et de participer à quelques festivals (Bordeaux Rock, After-Before, Invasions, Festin, Présélection des Inouïs du printemps de Bourges…). Puis en septembre dernier, nous nous sommes remis au boulot pour sortir cet ep 5 titres, fin janvier 2014.
Muzzart: Vous avez sorti ce nouveau maxi en janvier, peux-tu nous parler de la composition des morceaux et des conditions d’enregistrement?
Matthieu: Depuis les débuts de McNoodles en tant que duo, notre répertoire alterne entre compositions récentes et vieux morceaux réarrangés. Ce maxi ne déroge pas à la règle, il est composé de 3 titres ayant été composés dans l’année (« Osaka », « Nothing » et « You Waited For, It Happened »), et 2 autres anciens (« Spoon Battle » et « Watching Dr Jones »), remaniés et intégrés au set cette année aussi.
Pour l’enregistrement, on a fait ça en septembre 2013 donc, et c’est moi qui m’en suis occupé, vu que c’est mon métier à la base. C’était plus simple sur pas mal d’aspects, ne serait ce que financier, même si aller enregistrer un jour au Black Box ou a Electrical Audio ne me dérangerait pas !
Nous nous sommes juste donnés comme contrainte de faire ça vite, et la première chose qui a été calée, c’est la date du mastering (chez Stéphane Teynié, A/D Mastering). Cette deadline fixée, nous n’avions plus qu’un mois pour caler les prises, le mixage et prendre un peu de recul avant d’aller voir Stéphane. Les prises ont été rapides, on a fait 2 jours de batterie, et encore parce qu’on a fait plein de tests avant d’enregistrer, 2 après midi de guitares et 1 heure de voix !! Le tout étant de privilégier l’aspect brut et immédiat du son. Même crédo pour le mixage, très peu d’effet, pour la batterie on s’est surtout servi de la pièce où on a enregistré pour donner plus ou moins de relief en fonction des ambiances, mis en route tel ou tel micro en fonction de ce qu’on voulait entendre… Idem pour les guitares, très peu de prises mais des micros placés un peu partout pour jouer avec tout ça au mixage.
Muzzart: Pourquoi avoir choisi le titre Playground pour le maxi et cette pochette ?
Matthieu: Je voulais un visuel en rapport avec le baseball, depuis le début. Quand j’étais gamin j’adorais ce jeu, j’avais une batte, une balle, mais personne avec qui jouer… Il n’y avait aucun club à proximité non plus… Je suis donc resté marqué par cette chose, si caractéristique de la culture américaine, et si inaccessible dans nos bleds paumés, du moins à l’époque. Ca regroupe bien tous les fantasmes qu’un petit français peut avoir sur les Etats-Unis. On voit d’ailleurs sur le visuel la version fantasmée (le recto) et la version réelle (le verso) de gamins voulant jouer au baseball à mon époque… devant faire avec ce qu’ils ont sous la main. On peut aussi y voir un parallèle avec la musique. Des français voulant faire de la musique américaine… C’est tout McNoodles !
Restait à trouver la photo du recto. Après avoir tenté de la faire dans un club du coin, je l’ai trouvée sur un site de photo. J’ai acheté la licence d’exploitation, en prenant bien soin de m’assurer qu’il n’y avait pas de restriction quant à l’utilisation de celle-ci, autre que celle de toujours citer le copyright. (James Peragine/ Fotolia).
Le titre est extrait des paroles de Spoon Battle, et ça collait bien aussi avec le baseball alors…
Muzzart: Vous l’avez sorti uniquement en digital en coproduction avec plusieurs labels et sous forme vinyle dont un testpressing, c’était important pour vous d’avoir ce format-là?
Matthieu: Depuis que je fais de la musique et des disques, j’ai toujours voulu sortir du vinyle. C’est simplement la première fois qu’on a pu le faire. Il s’agit d’une coprod entre My MIB, Swarm-Records, After-Before et QuietNoiseInc.
Nous avons donc eu le budget, mais il fallait faire un choix. Si on le sortait en vinyle, on ne pouvait le sortir qu’en vinyle. La décision a été rapide, le cd n’ayant plus rien d’attractif de toute façon. En combinant les deux sorties, physique en vinyle et numérique, nous avions le meilleur des deux mondes. Un bel objet, qui a de la gueule, avec un visuel grand format, et des fichiers transportables n’importe où. Même ceux qui n’ont pas de platine peuvent l’acheter, car la carte de téléchargement est incluse ! Nous avons tout de même fait presser une centaine de CD, pour les envois promo, c’était plus pratique pour tout ce qui est radios, chroniques…
Muzzart: Vous venez de mettre en ligne un clip du premier morceau du maxi « Osaka », avec qui avez-vous travaillé pour ce clip?
Matthieu: En tant que grand adepte du Do It Yourself, le clip a aussi été fait, comme tous nos précédents, par mes soins. Pour celui là, un ami est venu nous aider à faire les prises de vue (christophe, guitariste chanteur du groupe Basement). Il a été tourné très vite, en une matinée, 7 ou 8 plans séquence de nous en train de jouer le morceau et hop ! Je l’ai monté dans la semaine précédent sa sortie. Toujours une certaine immédiateté…
Nous avons choisi « Osaka » pour ce clip car c’est le premier titre du disque, et que son riff d’intro nous semblait engageant, même s’il est trompeur sur la tournure que prend le morceau par la suite. C’est un clin d’oeil à Ayumu Kasuga, de la série Azu Manga Daio, prise hors contexte comme symbole… Elle ne rentre dans aucune case. Personne ne semble vraiment la comprendre et d’ailleurs personne ne connait son vrai nom… On l’appelle Osaka, car elle vient de cette ville… Résumer une personne à un trait de caractère, à une origine, ou à une conviction est bien triste, malheureusement, j’ai un peu l’impression que c’est devenu la norme…
Muzzart: Vous faites partie de la scène libournaise qui semble se porter plutôt bien, y-a-t-il des groupes avec lesquels tu as travaillé récemment ou que tu souhaiterais nous recommander?
Matthieu: Même si nous sommes proches du milieu Libournais, avec en tête l’association Lucane musiques, nous faisons plutôt partie de la scène Créonnaise, plus particulièrement du crou My MIB. C’est un collectif de musiciens habitants, ayant habité, ou trainant sur Créon et ses environs. Cela donne depuis plus de 10 ans un foisonnement de groupes, et de projets plus ou moins éphémères. On s’entraide, on joue sur les disques des uns, des autres… Bref un vrai collectif!
Quant à ma recommandation, elle ira tout naturellement au groupe phare de My MIB, Goodbye 20 Hello 30, qui sort son deuxième disque, Local Scene, ce mois ci. Déjà parce que c’est un très bon groupe pop indie 90’s, et puis parce qu’il symbolise ce que j’ai dit plus haut. Je l’ai enregistré, mixé, et j’y ai fait quelques featuring. On y retrouve de même d’autres membres du crou.
Muzzart quizz:
Muzzart: Quel est le meilleur endroit pour écouter de la musique?
Matthieu: Dans mon salon… Et plutôt fort… Encore que cela soit aléatoire, vu que ma maison en travaux voit ses pièces changer de fonctions assez régulièrement… Sinon y’a mon Home Studio, mais je n’y vais pas vraiment pour seulement écouter de la musique… Et pour de la musique live, rien ne vaut la chaleur d’une bonne salle de concert, petite et bondée de préférence…
Muzzart: Quel est ton dernier coup de coeur musical?
Matthieu: Pas super récent, vu que son dernier disque date de l’an dernier, mais je dirai Scout Niblett, avec It’s Up to Emma. Je ne connaissais que de nom avant, j’ai acheté le disque, et ça a été une claque. Tout ce que j’aime dans le rock en fait.
Muzzart: Y-a-t-il un festival auquel tu adorerais participer?
Matthieu: J’ai entendu dire lors d’une journée d’info que quand on est un jeune groupe, pour se faire repérer des médias, c’était tout simple. Il suffit juste de jouer dans tous les festivals nationaux, plus quelques internationaux comme le SXSW…Trop simple.
Donc voilà, tous… enfin les festivals rock quoi. J’aurais un faible pour le Primavera sound en Espagne, ou la route du Rock en France. Je dirai bien le Hellfest pour l’ambiance, mais on n’a clairement rien à y foutre !
Merci à Matthieu!
Muzzart: Vous faites partie de la scène libournaise qui semble se porter plutôt bien, y-a-t-il des groupes avec lesquels tu as travaillé récemment ou que tu souhaiterais nous recommander?
Matthieu: Même si nous sommes proches du milieu Libournais, avec en tête l’association Lucane musiques, nous faisons plutôt partie de la scène Créonnaise, plus particulièrement du crou My MIB. C’est un collectif de musiciens habitants, ayant habité, ou trainant sur Créon et ses environs. Cela donne depuis plus de 10 ans un foisonnement de groupes, et de projets plus ou moins éphémères. On s’entraide, on joue sur les disques des uns, des autres… Bref un vrai collectif!
Quant à ma recommandation, elle ira tout naturellement au groupe phare de My MIB, Goodbye 20 Hello 30, qui sort son deuxième disque, Local Scene, ce mois ci. Déjà parce que c’est un très bon groupe pop indie 90’s, et puis parce qu’il symbolise ce que j’ai dit plus haut. Je l’ai enregistré, mixé, et j’y ai fait quelques featuring. On y retrouve de même d’autres membres du crou.
Muzzart quizz:
Muzzart: Quel est le meilleur endroit pour écouter de la musique?
Matthieu: Dans mon salon… Et plutôt fort… Encore que cela soit aléatoire, vu que ma maison en travaux voit ses pièces changer de fonctions assez régulièrement… Sinon y’a mon Home Studio, mais je n’y vais pas vraiment pour seulement écouter de la musique… Et pour de la musique live, rien ne vaut la chaleur d’une bonne salle de concert, petite et bondée de préférence…
Muzzart: Quel est ton dernier coup de coeur musical?
Matthieu: Pas super récent, vu que son dernier disque date de l’an dernier, mais je dirai Scout Niblett, avec It’s Up to Emma. Je ne connaissais que de nom avant, j’ai acheté le disque, et ça a été une claque. Tout ce que j’aime dans le rock en fait.
Muzzart: Y-a-t-il un festival auquel tu adorerais participer?
Matthieu: J’ai entendu dire lors d’une journée d’info que quand on est un jeune groupe, pour se faire repérer des médias, c’était tout simple. Il suffit juste de jouer dans tous les festivals nationaux, plus quelques internationaux comme le SXSW…Trop simple.
Donc voilà, tous… enfin les festivals rock quoi. J’aurais un faible pour le Primavera sound en Espagne, ou la route du Rock en France. Je dirai bien le Hellfest pour l’ambiance, mais on n’a clairement rien à y foutre !
Merci à Matthieu!