Après un Arabia Mountain « pas mal du tout », voilà que les adeptes du « flower punk » venus d’Atlanta nous font la surprise de récidiver avec un album aussi brillant, qui débute par des morceaux pailletés de scories bluesy-surf (Drive-by buddy) et met en avant, pour notre plus grand bonheur, ses mélodies pop enchanteresses (Smiling puis Make you mine). Le tout joué avec un allant punky bien sur, et produit -bon choix- à l’économie. Les titres fort sont en nombre sur ce Underneath the rainbow et chez les Black Lips, on n’attaque pas bêtement bille en tête. Au contraire, le discours est nuancé sans perdre de son urgence et le « romantique » côtoie le plus rude avec bonheur. On a droit à des cadences vives (Dorner party), les guitares restent simples mais diablement attrayantes (Justice after all).
Boys in the wood déploie même une trame bluesy chantée à plusieurs, Waiting impose dans la foulée les ritournelles soignées du groupe dans une belle musicalité. Le travail est de qualité et des plans plus sombres tel Do the vibrate parfont le tableau sans porter atteinte à sa tenue. On s’en réjouit, l’album est immédiat et suffisamment tubesque pour créditer ses auteurs, qui braillent joliment (I don’t wanna go home et ses sifflements) et usent de gimmicks efficients (Dandelion dust et ses effluves quasi psyché).
Il revient à Dog years d’achever le parcours, ce qui sera fait à renfort de choeurs simples et qu’on fredonne instantanément, d’un refrain lui aussi accrocheur et ce sur un rythme vif, sans être par trop frontal et irréfléchi. Bel album donc, sans faux pas, ce qui décidément est devenu une louable habitude chez les Black Lips.