Projet d’un seul homme, à base de « Game boys, vocoders, guitars, synths & computers », Seal of Quality…fait dans la qualité, justement, mais a surtout pour mérite, tout comme bon nombre de ses congénères de chez Kythibong, de s’essayer avec succès à la définition d’un paysage musical novateur.
Life hacks, premier album aux sept titres fous et créatifs (les beignes métal de Sockets associées à des claviers épars et voix vocodée, pépite parmi d’autres issues de l’essai en question), en donne une idée fidèle et retrace l’ingéniosité de Nicolas Cueille, qui débute d’ailleurs par le « game boy punk » d’Angry mouth, premier titre fonceur et déjà décalé. Particulièrement inspiré dans le recours aux bruitages, il impose ensuite des mélodies couplées à ces mêmes sonorités (Switch), et fait feu de tout bois sur les sept plages qu’inclut Life hacks.
A vrai dire, c’est la première fois qu’on entend un tel « mix », abouti et virevoltant, qui de plus ne laisse pas les mélopées de choix sur la touche (Yellow dwarf). L’opus est un régal barré et inventif, qui plus est agité (Comfort zone), rythmé, orné comme sur ce même titre par des enchaînements de sons imparables. On y revient volontiers, l’electro dingo du bonhomme est sans égal. On pense à la folie créative de Boogers, Seal of Quality hérite de sa verve mélodique et y insuffle la sienne, couplée à un sens de la mise en place bluffant. Beyond thunderdome, qui donne d’abord l’impression d’être en plein coeur d’un jeu mouvementé, allie synthés loquaces et déflagrations sonores soudaines, breake puis instaure des voix une nouvelle fois vocodées. Mettant ainsi un terme à un ouvrage plus que recommandable, semblable en cela à l’intégralité des productions de ce label confirmé qu’est Kythibong.