Second EP pour le quatutor « pop » parisien et d’emblée, un premier constat: Nameless n’a pas son pareil pour refourguer du tube…en tubes, imparable et immédiatement efficient. Portrait, l’ep en question sensé précéder un album, le prouve avec dans un premier temps l’allant et la « vivifiance » de 7 days in the sun, bel exercice pop-rock aux clins d ‘oeil 80’s bien vus, dotés d’un esprit « Bowiesque » dans le chant et dans le ton qui renforce la démarche des quatre dandys sans frime aucune. A l’image de Poni Hoax par exemple, Nameless a le don de concocter, à la croisée des genres, des hymnes bluffants, à la fois dansants et énergiques. Ici, le titre est magnifié par des choeurs féminins et emporte l’adhésion, aussi, par son refrain flingueur. Les claviers sont étonnamment bien utilisés, balancent des gimmicks bien sentis.
Dans la foulée, avec un chant qui évoque justement Bowie et Nicolas Ker de Poni Hoax, E.R. instaure son groove funky/80’s et s’ajoute à la liste des standards en devenir signés par le groupe. Dans la simplicité, celui-ci fait montre de nombreuses bonnes idées et se crée une identité propre, assez reconnaissable quand bien même on y décèle bien entendu quelques « sources » assez évidentes.
Enfin et s’agissant des morceaux « non remixés », Delphine, ultime essai avant les versions remixées de 7 days in the sun, envoie une pop alerte, enjolivée elle aussi par des choeurs et des détails sonores d’importance. Tubesque elle aussi, cette chanson valide la pertinence du groupe.
Ensuite, on a droit à trois remixes du même morceau, qui s’ils présentent l’intérêt de climats divers et dansants, parfois obscurs, sont à mon sens dispensables. Néanmoins, ils élargissent le champ d’action de Nameless et démontrent qu’à partir de titres forts, on peut élargir leur portée en en variant les durées et, surtout, les atmosphères par le biais d’une métamorphose bien opérée.
Bon rendu donc, avant un album qui, au vu des eps déjà sortis, risque fort de venir bousculer la hiérarchie hexagonale.