Songwriter canadien, Barzin sort son quatrième album, ce To live alone in that long summer plutôt introspectif. Actif depuis une dizaine d’années, il déploie des trames folk subtilement nappées, à l’occasion, de cordes (Fake it, ’til you make it), et parvient à retenir l’attention sur le début d’album (All the while et ses doux motifs récurrents). Ailleurs, on s’ennuie un peu et quand bien même l’atmosphère ainsi créée peut être prenante, aucun sursaut, ou presque à l’exception d’un You were made for all of this plus « vif » ue le reste, ne vient troubler ces climats ouatés trop fréquents, sans aspérités. On regrette donc la « prudence » du contenu et la fréquence très restreinte de morceaux plus audacieux, plus rugueux.
C’est là le défaut de ces oeuvres folk à la mélancolie prégnante; bien faites, elles s’en tiennent souvent à des structures figées et finissent par engendrer une certaine forme de lassitude. Ce qui n’enlève rien à leur qualité, mais peut malheureusement vite inciter à décrocher.