Noise, hardcore et métal se rencontraient ce vendredi à la Briqueterie, accompagnés par un one man band bluesy/rockn’roll, Locomotive, les deux représentants des mouvances précitées ayant pour nom Presque Maudit et Anorak.
Le zicos « esseulé » nommé Locomotive ouvrant donc en jouant lui dans le bar, et en proposant un carnet de route enjolivé à l’occasion par un banjo ou un harmonica qui se fondent bien dans sa collection de morceaux un peu à l’emporte-pièce mais malgré tout dignes d’intérêt. Ouverture sympathique, avant qu’on ne se translate dans la salle pour profiter de la noise du trio Presque Maudit, agrémenté de plans math-rock et métal. Un son brut, puissant et urgent, indéfinissable ou presque, et plutôt plaisant. Le tout entrecoupé par le « chant » du batteur et représentatif d’un courant singulier. Un amalgame de tendances bien imbriquées, sauvage et pas mal maîtrisé.
Anorak
Anorak
Maîtrisée, la prestation d’Anorak, frontale et dévastatrice, allait l’être et comme à la Lune des Pirates quelques mois avant, les amienois s’en sont tirés avec les honneurs. Leur hardcore-métal savamment exécuté, vécu avec intensité par ses géniteurs, engendrant un concert-choc. Un set, presque, de vieux briscards, constat étonnant s’agissant d’une formation encore assez jeune et pourtant bien réel. Anorak est un groupe qui brutalise avec intelligence et professionnalisme et peut s’appuyer sur une discographie de qualité, retranscrite sur scène avec vigueur et intensité. Entre violence pensée et encarts mélodiques (appréciables car en plus d’être bien amenés, ces ouvertures font respirer le show), au mitan de genres extrêmes et ici aussi parfaitement dosés, un concert de haute volée. Et ce, huit jours avant une nouvelle soirée « extrême » se tenant au même endroit et organisée par le Label Brique, avec entre autres Antilles.
Photos William Dumont.