Après The city can wait, belle surprise datant de fin 2010, le trio Appletop réédite l’exploit et réitère sur les dix titres de Brave mountains, son nouvel opus, sa formule 90’s imparable entre Sebadoh (Burning land) et Pavement en passant par Dinosaur Jr ou encore Sonic Youth.
C’est en effet à un festival pop/noisy/lo-fi qu’on a à faire ici et Headstrong puis Twenty-five, les deux plages placées en pôle position, déboulent avec un allant poppy et un sens mélodique déjà fatals. Deux tubes du genre, ni plus ni moins, avant le Burning land cité plus haut et, pour apaiser le propos sans dénaturer l’ensemble, Nikolai qui livre lui une trame acoustique de toute beauté, chantée avec sensibilité. Ceci avant un New again bourru dans sa subtilité (on pense ici à Veruca Salt pour cette finesse rude, mais aussi à Pavement bien sur pour la beauté pop mêlée à des élans massifs).
On l’aura compris, Brave mountains est une réussite totale, parfaite ensuite par Johnny’s theme, autre pépite lo-fi à l’évidence pop (ces mélodies!!!) confondante, puis Nebraska, mid-tempo aussi tubesque. Appletop a franchi un palier supplémentaire et valide l’excellence de ses sorties jusqu’alors, sert ensuite un Madonna in love digne de Mascis and Co. On s’ennamoure du chant, caractéristique, de ces guitares aussi claires qu’offensives, des penchants souillés des compositions et de leur élégance poppy. L’album étant de ceux qu’on s’enfile d’un jet, sans discontinuer tellement il incite à l’euphorie et à dodeliner de la tête du début à la fin. Fin constituée de Portland, posé, aux motifs soignés, qui gagne en ampleur de façon progressive, et de Somehow we got lucky. Ultime perle fonceuse d’un disque-trésor pour les inconditionnels des 90’s, et parfait pour les autres de par sa verve pop/noisy et la perfection de tous ses morceaux.