Quintet danois, Hexis sort son premier album, Abalam, après une quelques splits et singles. Constitué de treize titres brutaux, celui-ci conjugue noirceur du black-métal et côté frontal du punk-hardcore, pour un résultat très peu nuancé, à dominante -trop- massive et opaque.
Dans le genre, difficile de faire mieux mais on appréciera tout de même les accalmies (l’éponyme Abalam) qui, ça et là, font brièvement souffler un pavé féroce. Les morceaux sont souvent brefs dans leur durée, le thème du Démon est ici fréquemment évoqué et autant dire que ça rigole peu. L’opus demande un effort, tant à l’écoute que dans l’assimilation, mais peut s’avérer intéressant si l’on passe ce cap difficile. Immuable ou presque, il agresse sans relâche, donc, ou presque, par le truchement de voix hurlées et de guitares lourdes greffées à des cadences pesantes et matraquées.
Dommage que les mecs de Copenhague aient opté de façon récurrente pour un terrorisme sonore qui gagne en intérêt quand il relâche la bride, et se fait éprouvant quand il cogne sans vergogne, enchaînant les uppercuts (Timor puis Exterminati) aussi violents que salvateurs et libérateurs.
En fin de parcours, il semblerait que de nouveaux horizons s’ouvrent à eux, un étendu Inferis développant une trame certes sombre, mais légèrement plus nuancée. Ouverture sur l’avenir ou pas, force est de constater qu’Abalam s’adresse avant tout aux amateurs du genre, qui y trouveront certainement leur compte. Pour les autres, c’est une autre histoire et le risque de bien vite passer à autre chose de moins monolithique point dès les premières écoutes.