Duo issu de Reims, Amélie Mc Candless tient en un couple, Amélie Mc Candless, donc, et son compagnon de vie et de scène Gabin. Ces derniers s’inscrivent dans un courant folk et livrent sur Wild memories quatre morceaux luxuriants, en ayant le bon goût de n’y inclure que deux trames folk « posées »: le titre inaugural Foreign waters et So far away, un peu prévisible dans le texte, qui conclut les débats.
L’intérêt du rendu réside donc dans les écarts « wild » de la paire: Woodland’s spirit, superbe réalisation animée par des percus assénées et un chant impétueux, qui réellement en impose. Doté, de plus, d’une acoustique batailleuse, presque orageuse. Et, dans la foulée, ce Anyone qui part d’une ambiance apaisée pour ensuite mettre en scène ce même côté sauvage. Deux morceaux de haute volée donc, savamment ornés. Complétés par des canevas plus classiques, beaux à entendre certes, mais auxquels on préférera clairement l’option audacieuse et débridée du groupe.
Si l’équilibre entre les deux penchants est ici respecté, et génère un résultat estimable, on aimerait à l’avenir qu’Amélie Mc Candless -les aptitudes à cela sont évidentes-, se lance de façon plus récurrente dans ses embardées tumultueuses, qui font sensation et, en plus de s’écarter délibérément d’une folk parfois ennuyeuse de façon générale, portent le duo vers les sommets.