« Plus qu’un groupe, Ages and Ages est un collectif d’âmes similaires qui croient en ce pouvoir qu’a la musique de changer le monde et élever les esprits ». Cet extrait de la bio intrigue et incite donc à l’écoute de cette « troupe », donc, à classer faute de mieux au rayon folk, champêtre ou classieux (Our demons) ou rock (deux premiers titres, Light goes out puis I see more, étincelants), décliné donc selon plusieurs tendances.
Divisionary, l’écrin parfait à ces perles folk qui parfois, tout de même, nous barbent avec leurs emphase dans une douceur aussi chatoyante qu’irritante, dévoile donc de belles choses et dans les pas d’un début remarqué, continue à séduire avec No pressure, joué simplement, sans détours inutiles et avec, comme de coutume, un joli décor sonore. On est, pour l’heure, loin de l’inertie énervante du genre et Big idea poursuit en mode pop-folk assez vif, à l’acoustique animée. C’est beau à l’écoute et ça réjouit bien que certains thèmes « tristounets » y soient abordés mais toujours, ici, de façon enjouée et « espérante ». Le disque possède ce côté euphorisant, joyeusement pop-folk, qui fait qu’on s’y attache malgré ses creux. The weight below confirme d’ailleurs sa bonne amorce, vif et gentiment électrisé.
Passé ce quintet enthousiasmant, Over it ne fléchit pas et en impose par son refrain léger et réitéré, sa folk scintillante. Qui, ensuite, se fait plus saccadée et instaure un piano lui aussi agréable à l’écoute. De ce fait et grâce à la diversité insufflée, les essais « doux » passent bien (Ante up, avant un plus vif Calamity is overrated, puis ce These ravines dénudé et trop « délicat », malgré tout, à mon goût). Divisionary (Do the right thing) mettant fin à l’aventure, avec de belles voix à l’unisson, à un bon album, folk mais qui a pour principal vertu de ne pas s’en tenir à des canevas immuables tout en restant intéressant et d’un bon niveau.