Quatuor niortais, My Secretary trouve sa place dans un créneau rock dansant aussi cold que synthétique, influencé tant par The Cure (souvent) que par New Order (à l’occasion), qui démarre fort sur ce nouvel EP intitulé Blue Jungle, belle suite à son album Fool secrets datant de 2012.
En effet, les deux premiers titres, ce Peer at the sun et ce Pilot énergisants, aux colorations 80’s avec tout ce que cela sous-entend comme sources musicales (new-wave bien sûr, en tête de file), dégoupillent avec style et vigueur, se montrent aussi « réels » que jalonnés de synthés bien disséminés. Vocalement, on pense à Robert Smith, ce qui n’est pas pour déplaire, et l’amalgame est bien ajusté. On en profite, d’autant que se profile dans le sillage de ces réussites un Watching watchers non moins abouti, fort de détails sonores répétés qui en font l’attrait. Rock dans l’esprit, il « envoie » comme il se doit et vient compléter un beau triptyque d’ouverture. De soudains coups de semonce soniques le valorisent et la tension restera élevée sur New idols, à peu près du même tonneau.
Restent alors deux titres, à commencer par le remix, signé Giom, de Vitamin. Un morceau aux atours electro-cold, alerte, qui fait lui aussi remuer les gambettes et évoque entre autres The Faint. Tout ceci pour aboutir à un Nothing is impossible plus massif, excellent, chanté par Mona Lisa Veto de façon conjointe avec Alexandre Batiot. En conclusion probante à un EP fourni (six plages au total, tout de même) et d’une qualité persistante.