La FAEP (Fédération des Associations Etudiantes Picardes) a pour but de développer et optimiser le quotidien étudiant, que ce soit dans le domaine culturel, informatif, préventif ou encore solidaire.
Dans ce cadre, elle organisait ce jeudi son traditionnel tremplin des étudiants, à la Lune des Pirates. Celui-ci réunit trois groupes composés d’étudiants, mis en quelque sorte en « compétition » lors de la soirée, le gagnant des trois ayant l’insigne honneur d’assurer la première partie de Yalta Club dans cette même « Lune », le 20 février prochain, à l’occasion du FAEP’STIVAL.
Dans cette optique, c’est AcrossTime, combo pop-rock aux influences variées (Muse, Deftones, Paramore, Maroon 5…) qui allait ouvrir la marche, de belle manière et en s’appuyant sur de bonnes compositions, à la vigueur poppy aussi mélodieuse que percutante. Issues certes de « sources » un peu éclatées, mais de bonne facture malgré un côté prévisible. Il n’empêche, des titres comme New chance for the world, ou encore une reprise du Smells like teen spirit de Nirvana, certes sans surprise dans son choix mais étonnamment bien exécutée, décalée de l’original sans en perdre les atours noisy, créditent le quintet. Tout comme The meaning of our life, pour une ouverture plaisante.
Cette nécessaire singularité, Thomas Albert Francisco, one man-band du soir, allait l’afficher et la faire valoir, une fois de plus, de belle manière. Son folk vivace, joué avec rudesse et doté de la sensibilité qu’iil faut, sans jamais en rajouter, produisant un effet certain et faisant preuve d’une identité marquée. Elégant, inventif et servi par un procédé original, fort de plusieurs chansons de haute volée (Bad guy, l’amusant So pretty, Never back down ou encore le nerveux White flakes…) et d’un jeu de guitare impeccable, le lillois d’origine allait de façon logique gagner ce tremplin. Et s’offrir, donc, la première partie de Yalta Club, avec les amienois d’Elegant Fall.
Belle récompense donc, avant la sortie d’un ep en mars prochain et malgré la prestation elle aussi estimable de Mac Rolecks, au hip-hop pensé et aussi énergique que mélancolique. Musical, aussi, et doté d’un verbe intéressant (J’aurais du réfléchir), qui amènera même quelques étudiantes à venir faire le pas de danse sur scène. Et conclura donc un tremplin digne d’intérêt, suivie par une assistance assez fournie. Dans l’attente, évidemment, de l’échéance du 20 février, de toute évidence d’ores et déjà significative.
Photos William Dumont.